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La production de masse de chevaux arabes par transfert d'embryons

  • Photo du rédacteur: Patrick Vermuyten
    Patrick Vermuyten
  • 27 mars
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 avr.

Bédouin donnant du lait de chamelle à sa jument et à son poulain, début du 19e siècle.
Bédouin donnant du lait de chamelle à sa jument et à son poulain, début du 19e siècle.

Bien que seul un nombre limité d'entraîneurs et leurs clients super-riches utilisent cette technique d'élevage pour une production de masse méprisable, elle a déjà perturbé le marché du cheval arabe depuis de nombreuses années par l'élimination de milliers de poulains indésirables issus de juments receveuses non arabes, comme les demi-sangs et les trotteurs.


En théorie, l'ADN des poulains arages issus du transfert d'embryons dans des juments receveuses non arabes n'est pas modifié, mais la pratique du transfert d'embryons dans des juments receveuses non arabes a incontestablement conduit à des résultats indésirables tels que de nombreux chevaux arabes de taille anormale ou des poulains qui ont copié le caractère et les mouvements de leurs juments receveuses demi-sangs ou trotteurs.


Plusieurs studbooks européens ont déjà pris les mesures qui s'imposaient pour lutter contre cette pratique d'élevage perturbatrice : en Pologne, les transferts d'embryons ne sont autorisés que lorsque la jument receveuse est elle-même un pur sang arabe ; la France a simplement limité l'enregistrement des transferts d'embryons à un poulain par jument pur-sang arabe et l'Espagne à un maximum de deux poulains par jument pur-sang arabe.


La Belgique, où se trouvent plusieurs entraîneurs internationaux et cliniques de reproduction, est entre-temps devenue l'une des principales sources d'élevage de masse de chevaux arabes par transfert d'embryons. Un certain entraîneur attend cette année pas moins de 300 poulains (!) pour ses clients « privilégiés ». Au stud-book belge du cheval arabe, plus de 450 demandes de transfert d'embryons ont été enregistrées en 2024. Prétendre qu'il s'agit là d'un élevage de chevaux de qualité est bien entendu une véritable connerie.


L'idée originale du transfert d'embryons était d'obtenir un poulain d'une jument de haut niveau qui est encore en compétition ou qui est incapable de se reproduire, pas ce genre de production de masse où la majorité de poulains finissent chez des marchands de chevaux véreux et dans les abattoirs.


La décision de mettre au monde un autre poulain doit être prise avec beaucoup de réflexion et de soin. La progéniture doit être valorisée pour trouver un bon foyer pour la vie.


Les « éleveurs de chevaux » qui pensent qu'avec 5 à 10 transferts d'embryons de la même jument au cours d'une saison, ils ont plus de chances d'obtenir un poulain de qualité oublient que la réussite de l'élevage de chevaux ne se résume pas à l'ADN et à la quantité. La sélection initiale commence déjà par la compétition entre les semences de l'étalon.


Nous n'élevons pas de chevaux arabes issus de transferts d'embryons et nous n'utilisons même pas de chevaux arabes issus de transferts d'embryons. Chaque poulain est porté et élevé par sa mère biologique.


Ne soutenez pas ces pratiques et vérifiez au préalable comment un cheval a été élevé avant de l'acheter. Si l'on vous propose un « Arabe » avec seulement un passeport sans pedigree de stud-book séparé, ce cheval a très certainement été élevé par transfert d'embryon et mis sur le marché par l'intermédiaire d'un vendeur véreux.

 
 
 

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